Bien être Magazine
Introduction : Une douleur invisible, mais bien réelle
Il m’est arrivé, comme à beaucoup d’autres, de ressentir ce vide silencieux. Ce moment où, même entouré de monde, on a l’impression de flotter dans une bulle, déconnecté. Si vous lisez ces lignes, peut-être ressentez-vous cette solitude, ce poids qui serre la poitrine. Pas une simple envie de calme, non. Une vraie souffrance. Celle de souffrir de la solitude.
Mais rassurez-vous : cette douleur n’est ni honteuse, ni rare. Elle est humaine. Et surtout, elle n’est pas une fatalité.
Pourquoi souffre-t-on de la solitude ?
La solitude, ce n’est pas seulement être seul physiquement. C’est avant tout l’absence de lien émotionnel. Vous pouvez vivre en couple, avoir des enfants, aller au travail tous les jours… et malgré tout vous sentir terriblement seul.
Des causes multiples, souvent invisibles
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Une rupture amoureuse ou une séparation familiale.
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Un déménagement, qui coupe les repères.
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Un travail isolant ou trop routinier.
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La perte de sens, surtout après un burn-out ou un changement de vie.
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L’âge, quand les amis disparaissent peu à peu.
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Ou même… être une assistante maternelle seule avec des enfants toute la journée, sans adulte à qui parler.
Ces situations n’ont rien d’anormal. Mais quand elles s’installent, la solitude devient souffrance.
Je souffre de la solitude : comment savoir si c’est grave ?
Il y a une différence entre “être seul” et “souffrir de la solitude”. Voici quelques signes que cette solitude devient une charge mentale :
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Vous ressentez un manque constant de lien ou d’attention.
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Vous évitez les sorties, les appels, par peur du rejet.
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Vous ressentez une fatigue émotionnelle, un trou dans le cœur que rien ne comble.
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Vous commencez à vous dire “je ne compte pour personne”.
Je l’ai vécu. Et il faut le dire clairement : la solitude prolongée peut fragiliser la santé mentale, ouvrir la porte à l’anxiété ou à la dépression.
Comment ne pas souffrir de la solitude ?
On tape souvent “comment ne plus souffrir de la solitude” sur Google. Mais il n’y a pas de baguette magique. Il y a des chemins, des choix, des petites choses à faire, une à une.
1. Recréer du lien, même minuscule
Parfois, un simple “bonjour” à la boulangère ou au voisin peut créer une étincelle. Ce sont des points d’ancrage sociaux. Ne les sous-estimez pas.
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Rejoignez une activité locale, même une fois par semaine.
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Tentez un atelier ou une association (lecture, jardinage, cuisine…).
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Osez envoyer un message à cette vieille connaissance Facebook. Oui, même si ça fait des années.
2. Parler, ne pas enfouir
Écrire un journal, parler à un thérapeute, à un proche… ou même à un inconnu sur un forum bienveillant. Ce que vous ressentez a besoin de sortir pour exister et ne plus vous dévorer.
3. Nourrir une relation avec soi-même
C’est peut-être le plus dur… mais aussi le plus libérateur. Cultiver une vie intérieure, ce n’est pas fuir. C’est apprendre à se tenir compagnie, avec douceur :
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Lire des livres qui résonnent.
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Tenir un carnet de gratitude.
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Apprendre à s’écouter (vraiment), sans jugement.
Solitude amoureuse : un manque d’amour… ou un manque de soi ?
Beaucoup tapent : “comment ne pas souffrir de la solitude en amour”. Mais la vraie question, c’est : attendez-vous de l’autre ce que vous ne vous donnez pas vous-même ?
C’est dur à entendre. Je sais. Mais souvent, on cherche l’autre pour combler une absence intérieure. Et cette quête sans fin… nous éloigne encore plus des autres.
Commencez par vous traiter comme la personne que vous aimeriez rencontrer. Avec douceur. Avec patience. Avec amour.
Assistante maternelle et solitude : un isolement silencieux
Il y a une catégorie dont on parle peu : les assistantes maternelles qui souffrent de la solitude. Seule chez soi toute la journée avec des enfants, sans collègues ni discussions adultes. C’est un isolement souvent ignoré, banalisé.
Et pourtant, la charge émotionnelle est énorme.
Si c’est votre cas, rapprochez-vous d’un RAM (Relais Assistantes Maternelles), proposez des temps d’échange avec d’autres pros, ou créez un petit réseau local. Vous n’êtes pas seule. Mais il faut oser le dire, le réclamer.
Quand faut-il demander de l’aide ?
Il n’y a aucune honte à demander de l’aide. Jamais. La solitude peut être aussi nocive que la douleur physique.
Consultez si :
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La solitude impacte votre sommeil ou votre appétit.
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Vous n’avez plus envie de rien, même des choses que vous aimiez.
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Vous avez des pensées noires, même furtives.
Des professionnels, comme les psychologues, sont là pour ça. Vous pouvez aussi appeler des lignes d’écoute anonymes, comme SOS Amitié.
La solitude n’est pas une faiblesse : c’est un signal
Souffrir de la solitude ne fait pas de vous quelqu’un de “fragile”. Cela signifie simplement que votre cœur a besoin de lien. Et ce besoin est humain, fondamental, vital.
Parfois, la vie nous éloigne des autres. Mais il est toujours possible, petit à petit, de retisser du lien, avec les autres, et avec soi.
Et ce chemin, vous n’avez pas à le faire seul.
Conclusion : De la solitude subie à la solitude choisie
Il existe aussi une autre forme de solitude : la solitude choisie. Celle que l’on apprivoise, qui devient un refuge, une pause, une respiration. Mais pour y arriver, il faut d’abord guérir de la solitude subie, celle qui fait mal.
Alors oui, vous souffrez peut-être aujourd’hui. Mais demain peut être différent.
Et parfois, un article lu au bon moment, un mot, une phrase, peut tout changer. Si c’est le cas ici… sachez que vous n’êtes pas seul. Jamais.